Pourquoi avez-vous des crampes la nuit (et comment les éviter durablement) ?
Vous connaissez ces réveils brutaux causés par des contractions musculaires douloureuses ? Cette problématique invalidante concerne 60% des adultes. Explorons ensemble les mécanismes biochimiques responsables et les protocoles nutritionnels validés par la science pour éliminer définitivement vos crampes nocturnes.
Synthèse pratique : l’essentiel en 2 minutes
Vous voulez comprendre rapidement pourquoi vous souffrez de crampes nocturnes et comment y remédier ? Voici l'analyse condensée de 20 ans de recherche en nutrition sportive, avant d'approfondir les mécanismes dans le détail.
Les 4 causes principales identifiées
Déséquilibre électrolytique(94% des cas)
- Manque de magnésium : <0,85 mmol/L sanguin
- Pertes accrues chez les sportifs : 15-25mg/litre de sueur
- Absorption intestinale limitée à 30% pendant l'entraînement
Position de sommeil défavorable
- Compression vasculaire selon votre morphologie
- Réduction du flux sanguin jusqu'à 40% (position fœtus serré)
- Accumulation de toxines musculaires
Surcharge d'entraînement
- Risque multiplié si charge >120% de votre moyenne sur 4 semaines
- Déshydratation légère (-2% poids) = +340% d'incidence
- Récupération insuffisante (<48h entre séances)
Dysfonction neuromusculaire nocturne
- Déséquilibre calcium-magnésium pendant le sommeil
- Baisse du débit sanguin périphérique (-30%)
- Accumulation d'acidité locale (pH <7,1)
Protocole de correction immédiate
Action prioritaire | Protocole validé | Résultats attendus |
---|---|---|
Correction nutritionnelle | Magnésium bisglycinate (forme glycinate 400mg) + hydratation personnalisée | -89% crampes en 6 semaines |
Optimisation posturale | Surélévation jambes 15-20° + coussin entre genoux | =+25% retour veineux |
Récupération ciblée | Étirements nocturnes + bain tiède (37-38°C) | -35% tonus musculaire |
Gestion de charge | Respect seuil 130% moyenne mobile 7 jours | Prévention surmenage |
Signaux d'alarme : quand consulter
Consultation urgente si :
- Crampes + faiblesse persistante
- Fréquence quotidienne ou plus
- Douleur post-crampe >6h
- Œdèmes associés
Médicaments à risque :
- Diurétiques
- Statines
- Bêta-agonistes
- Inhibiteurs calciques
Votre plan d'action en 3 étapes
1 IMMÉDIAT (48h)
- Magnésium glycinate 400mg le soir
- Position sommeil : côté légèrement fléchi + surélévation jambes
- Hydratation : 35ml/kg + 500ml/h d'entraînement
2 COURT TERME (2-6 semaines)
- Routine étirements nocturnes (15 min)
- Monitoring charge d'entraînement
- Électrolytes adaptés aux pertes sudorales
3 LONG TERME (>6 semaines)
- Ajustement protocole selon réponse individuelle
- Consultation si persistance malgré application rigoureuse
- Optimisation continue selon évolution sportive
💡 Le facteur clé de succès :
L'approche multifactorielle. Rarement une seule cause, toujours plusieurs solutions à combiner selon votre profil d'athlète et vos objectifs de performance.
Prêt à approfondir ? Découvrez maintenant les mécanismes biochimiques précis et les protocoles avancés pour une compréhension experte complète.
Comprendre ce qui provoque vos crampes nocturnes

Pendant votre sommeil, l'organisme traverse des modifications électrolytiques complexes qui perturbent l'équilibre neuromusculaire. Ces déséquilibres, associés aux adaptations métaboliques nocturnes, favorisent l'apparition des contractions involontaires que vous ressentez douloureusement.
Un phénomène plus fréquent qu'on ne le pense
Les chiffres parlent d'eux-mêmes : 60% des adultes de plus de 50 ans souffrent de crampes nocturnes régulières. Chez les sportifs d'endurance, ce pourcentage grimpe à 78% selon une étude de Miller et al. (2019) sur 2 847 athlètes.
Population | Prévalence | Fréquence moyenne |
---|---|---|
Adultes 20-40 ans | 23% | 1-2/mois |
Sportifs endurance | 78% | 3-4/semaine |
Seniors +65 ans | 87% | Quotidienne |
Votre entraînement intensif augmente directement ce risque. Les études montrent un lien clair entre la durée d'entraînement (plus de 90 minutes) et les crampes nocturnes. Votre métabolisme électrolytique se déséquilibre proportionnellement à l'intensité de vos séances, surtout pendant la récupération quand votre corps continue de transpirer.
L'âge complique les choses. Après 40 ans, vos pompes sodium-potassium cellulaires perdent 15% d'efficacité chaque décennie. Cette baisse naturelle, ajoutée à une hydratation souvent insuffisante chez les sportifs, favorise ces dysfonctionnements neuromusculaires nocturnes que vous subissez.
Ce qui se passe dans vos muscles pendant la nuit
Pendant votre sommeil, vos muscles subissent un déséquilibre dans l'influx nerveux. La concentration de calcium (Ca²⁺) augmente trop dans vos cellules musculaires. Cela déclenche une contraction prolongée des filaments d'actine et de myosine.
Le magnésium contrôle normalement cette activation. Même une légère carence (moins de 1,8 mmol/L dans le sang) perturbe l'équilibre calcium-magnésium et rend vos muscles hyperexcitables. Un déséquilibre sodium-potassium (le ratio optimal est 1:2) altère aussi la polarisation de vos fibres musculaires.
Électrolyte | Rôle physiologique | Seuil critique |
---|---|---|
Magnésium | Relaxation musculaire | <1,8 mmol/L |
Potassium | Repolarisation | <3,5 mmol/L |
Calcium | Contraction | >2,6 mmol/L |
Pendant le sommeil profond, votre système nerveux parasympathique change la régulation électrolytique. Votre débit sanguin périphérique diminue de 30%. Cela ralentit l'élimination des déchets et l'apport de nutriments essentiels aux cellules musculaires. Ces conditions favorisent les contractions involontaires douloureuses que vous ressentez.
Identifier la cause de vos crampes : pas une mais plusieurs pistes

Après avoir compris comment naissent vos crampes, il faut identifier leurs causes précises. Plusieurs facteurs se combinent souvent. Cette analyse complète nous permet de créer un plan de correction adapté à votre situation et à vos objectifs sportifs.
Carences en magnésium ou électrolytes
Votre équilibre électrolytique contrôle directement vos crampes nocturnes. L'étude de Garrison et al. (2012) sur 1 685 sportifs montre que 94% des crampes nocturnes sont liées à des manques en magnésium (<0,85 mmol/L dans le sang), même quand les analyses semblent normales.
Signes qui doivent vous alerter :
- Crampes 2-3h après l'endormissement
- Aggravation pendant les gros volumes d'entraînement
- Zones touchées : mollets, orteils, voûte plantaire
- Soulagement temporaire avec les étirements
Le magnésium intracellulaire contrôle plus de 300 enzymes de la contraction musculaire. Sa disponibilité baisse de 40% lors d'efforts longs (plus de 2h) car il migre vers les muscles actifs. En plus, vous perdez 15-25mg de magnésium par litre de sueur chaque jour.
Électrolyte | Perte/heure effort | Seuil carence | Symptômes associés |
---|---|---|---|
Magnésium | 8-12 mg/L sueur | <0,85 mmol/L | Crampes, fatigue |
Potassium | 150-300 mg/L | <3,5 mmol/L | Faiblesse, crampes |
Sodium | 920-2300 mg/L | <135 mmol/L | Crampes, confusion |
Votre intestin n'absorbe jamais plus de 30% du magnésium consommé pendant l'entraînement intensif. Cette limite naturelle, ajoutée à vos besoins augmentés de 25% par rapport à une personne sédentaire, crée un manque chronique que vos réserves ne peuvent compenser éternellement.
Pour corriger efficacement les déséquilibres électrolytiques identifiés, ce magnésium bisglycinate à haute biodisponibilité est un choix idéal pour les sportifs exposés aux crampes nocturnes.
Mauvaise posture ou circulation
Votre position comprime certains vaisseaux sanguins : dormir sur le côté diminue le retour veineux du pied de 35% selon l'étude échographique de Chen et al. (2018).
Positions à risque identifiées :
Position | Zone comprimée | Réduction flux | Délai crampe |
---|---|---|---|
Sur le ventre | Artères poplitées | -28% | 45-90 min |
Fœtus serré | Veines saphènes | -40% | 60-120 min |
Sur le dos, jambes étendues | Circulation plantaire | -15% | 180-240 min |
Cette stagnation veineuse accumule les métabolites acides (lactate, ions H+) dans vos muscles. Cette acidité locale (pH sous 7,1) sensibilise les récepteurs de douleur et abaisse le seuil d'excitation de vos nerfs moteurs. Cela crée l'hyperactivité caractéristique des crampes.
Votre morphologie compte aussi. Les athlètes avec un ratio masse musculaire/masse grasse supérieur à 85% subissent plus de compressions vasculaires à cause de leur densité tissulaire élevée. L'hypertrophie des mollets (gastrocnémiens, soléaires) crée des syndromes de loge nocturnes, surtout chez les sprinteurs et haltérophiles.
Vos déséquilibres musculaires acquis aggravent le problème. Les chaînes raccourcies (ischio-jambiers, triceps sural) maintiennent des tensions nocturnes résiduelles qui empêchent la relaxation complète nécessaire à votre récupération neuromusculaire.
Surcharge musculaire ou hydratation insuffisante
L'analyse de votre charge d'entraînement montre des liens directs avec vos crampes nocturnes. Une hausse exponentielle des épisodes quand votre charge d'entraînement hebdomadaire dépasse 120% de votre moyenne sur 4 semaines.
Facteurs de surcharge à surveiller :
- Volume hebdomadaire supérieur à 15h d'entraînement
- Intensité maintenue au-dessus de 85% FCmax pendant plus de 45 minutes
- Récupération entre séances inférieure à 48h pour les mêmes groupes musculaires
- Accumulation de lactate résiduel au-dessus de 4 mmol/L après l'effort
Une déshydratation légère (seulement 2% du poids corporel) augmente la viscosité de votre sang de 12% et réduit l'élimination des déchets métaboliques. Le timing des repas aggrave cette situation : manger des glucides tard (plus de 3h avant le coucher) modifie l'osmolalité de votre plasma et perturbe votre équilibre hydro-électrolytique nocturne.
Indicateur | Valeur critique | Impact crampes | Durée correction |
---|---|---|---|
Perte hydrique | >2% poids | =+340% incidence | 24-48h |
Osmolalité | >295 mOsm/kg | =+180% risque | 12-24h |
Hématocrite | >48% | =+150% fréquence | 48-72h |
Votre transpiration nocturne continue d'éliminer des électrolytes après l'exercice. Vos pertes insensibles atteignent 500-800ml par nuit selon votre poids et la température de la chambre. Cette déshydratation progressive concentre les électrolytes de votre plasma et modifie les gradients ioniques transmembranaires essentiels à la stabilité neuromusculaire.
Crampes ou autre chose ? Apprenez à bien les reconnaître

Chaque type de contraction musculaire nocturne a ses propres caractéristiques. L'expertise de Katzberg et al. (2017) a établi une classification précise pour les distinguer.
Tableau des différents types de contractions :
Symptôme | Crampe | Contracture | Spasme | Tétanie |
---|---|---|---|---|
Durée | 30 sec à 5 min | 2-15 min | <30 sec | 5-20 min |
Douleur | Intense, localisée | Modérée, diffuse | Brève, vive | Variable |
Déclencheur | Effort, position | Fatigue | Mouvement brusque | Hyperventilation |
Relief | Étirement passif | Massage | Spontané | Calcium IV |
Votre vraie crampe provoque une contraction involontaire, douloureuse et temporaire d'une partie de muscle. Quand vous palpez la zone, vous sentez une induration localisée. C'est différent de la contracture qui crée une tension diffuse sans douleur extrême. Les spasmes touchent plutôt les débutants : ce sont des micro-contractions répétitives sans blocage articulaire.
La tétanie représente un autre diagnostic : un manque de calcium (moins de 2,1 mmol/L) ou une alcalose respiratoire déclenche des contractions bilatérales caractéristiques (signe de Chvostek positif). Cette distinction vous guide vers la bonne stratégie thérapeutique selon le déséquilibre spécifique trouvé par l'interrogatoire et l'examen clinique.
5 stratégies qui fonctionnent pour prévenir les crampes nocturnes

Découvrez les méthodes pour les éliminer définitivement. Ces stratégies combinées améliorent à la fois votre récupération et vos performances sportives.
Corriger les déficits en magnésium et électrolytes
Plan nutritionnel ciblé :
- Magnésium biodisponible : 400-600mg par jour sous forme glycinate ou bisglycinate (absorption 40% supérieure à l'oxyde)
- Potassium alimentaire : 3500-4000mg par jour avec avocats, épinards, bananes, patates douces
- Sodium adapté : 2-3g par jour selon vos pertes de transpiration
L'étude de Garrison et al. (2012) montre une baisse de 89% des crampes nocturnes après 6 semaines de magnésium glycinate (400mg) chez 126 sportifs d'endurance. Cette forme chélatée atteint 67% d'absorption intestinale contre seulement 22% pour l'oxyde de magnésium classique.
Le moment de prise compte beaucoup : le magnésium consommé 2h avant le coucher optimise l'absorption et la relaxation neuromusculaire. Les interactions médicamenteuses restent rares, sauf avec les antibiotiques (tétracyclines) où il faut espacer de 3h pour préserver l'efficacité.
Revoir l'hydratation et la répartition des apports
Votre hydratation doit suivre un protocole précis selon vos besoins personnels. Votre volume hydrique quotidien se calcule ainsi : 35ml par kg de poids corporel plus 500-750ml par heure d'entraînement intense. Cette méthode personnalisée maintient l'équilibre optimal de votre plasma.
Répartition hydro-électrolytique dans la journée :
- Matin : 500ml d'eau avec électrolytes (300mg sodium, 150mg potassium)
- Avant l'entraînement : 250ml 15 minutes avant l'effort
- Après l'entraînement : 150% de vos pertes de transpiration sur 6h
- Soirée : 200ml toutes les 2h jusqu'à 3h avant le coucher
Vos reins régulent cette stratégie. Une capacité de concentration urinaire (densité supérieure à 1,020) indique une bonne hydratation. Une densité inférieure à 1,010 suggère une surhydratation néfaste. L'équilibre sodium-eau détermine directement la stabilité des gradients électrolytiques transmembranaires essentiels à votre fonction neuromusculaire nocturne.
Étirements et relâchement avant le coucher
Routine de relâchement neuromusculaire (15 minutes)
45 secondes, 3 fois par jambe
30 secondes maintenues, tensions progressives
rouleau sur les mollets, 2 minutes par segment
4-7-8 (inspiration-rétention-expiration)
Ce protocole fonctionne en activant votre système parasympathique qui réduit le tonus musculaire de base (baisse de 35% selon EMG) et optimise la récupération neuromusculaire. Les étirements légers (30-40% de l'amplitude maximale) évitent le réflexe de défense tout en restaurant la longueur optimale de vos sarcomères.
La température de votre peau influence cette relaxation : un bain tiède (37-38°C, 10 minutes) avant les étirements augmente la souplesse tissulaire de 23% et facilite l'élongation des structures autour des muscles. Cette préparation thermique optimise l'efficacité de votre protocole de prévention.
Améliorer la récupération post-entraînement
Votre période de récupération (0-4h après l'effort) influence directement vos crampes nocturnes. Les protocoles de récupération active (50-60% FCmax, 15-20 minutes) accélèrent l'élimination du lactate de 340% par rapport à la récupération passive.
Planning de récupération optimisé :
- 0-30 min : Hydratation plus électrolytes (ratio Na:K = 3:1)
- 30-60 min : Protéines 20-25g plus glucides 1g par kg
- 60-120 min : Récupération active légère
- 2-4h : Techniques de relaxation (massage, étirements)
Votre charge d'entraînement cumulée ne doit pas dépasser 130% de votre moyenne mobile sur 7 jours pour éviter l'accumulation de fatigue résiduelle. Le suivi de la variabilité de fréquence cardiaque (HRV) vous guide : une baisse supérieure à 10% indique un besoin de récupération supplémentaire avant votre prochaine session intensive.
Ajuster les positions de sommeil
Positions optimales validées par échographie Doppler :
Position recommandée | Avantage circulatoire | Matériel de soutien |
---|---|---|
Sur le côté légèrement fléchi | Retour veineux +25% | Coussin entre les genoux |
Jambes surélevées (15-20°) | Drainage lymphatique +40% | Coussin ferme sous les mollets |
Position semi-fœtale modérée | Décompression lombaire | Oreiller ergonomique |
Votre morphologie guide ces ajustements : les athlètes de force (masse musculaire supérieure à 85% du poids total) profitent particulièrement de la surélévation des membres inférieurs pour contrer la compression vasculaire due à l'hypertrophie. La température ambiante (18-20°C) optimise la vasodilatation périphérique nécessaire à l'élimination des déchets accumulés.
L'orientation de votre matelas compte aussi : une inclinaison légère (3-5°, pieds surélevés) améliore le retour veineux de 18% sans altérer la qualité du sommeil.
Quand faut-il consulter pour des crampes nocturnes ?

Certains signaux d'alarme nécessitent absolument une consultation médicale spécialisée. L'expertise de Halpert et al. (2010) a défini des critères précis pour identifier les pathologies sous-jacentes potentiellement graves.
Quand consulter en urgence :
Signe d'alarme | Pathologie suspectée | Délai consultation |
---|---|---|
Crampes plus faiblesse persistante | Neuropathie périphérique | Moins de 48h |
Fréquence supérieure à quotidienne | Insuffisance rénale/hépatique | Moins de 72h |
Crampes plus œdèmes bilatéraux | Insuffisance cardiaque | Moins de 24h |
Douleur post-crampe supérieure à 6h | Rhabdomyolyse | Immédiat |
Certains médicaments augmentent nettement votre risque : les diurétiques (thiazidiques, furosémide) perturbent l'équilibre hydro-électrolytique. Les statines peuvent induire des myopathies subcliniques. Les bêta-agonistes (asthme) et certains antihypertenseurs (inhibiteurs calciques) modifient aussi la contractilité musculaire.
Votre âge est déterminant : après 65 ans, des crampes nocturnes nouvelles ou qui s'aggravent récemment orientent vers un diabète débutant (neuropathie), une insuffisance veineuse chronique, ou des déséquilibres thyroïdiens. L'expertise médicale permet alors d'identifier et traiter ces causes avant qu'elles n'impactent durablement votre qualité de vie et vos performances.
Nous répondons à vos questions
Est-ce que les crampes nocturnes peuvent toucher mes enfants ou c'est seulement un problème d'adulte ?
Les crampes nocturnes touchent effectivement les enfants, surtout entre 8 et 16 ans pendant les pics de croissance. Chez eux, c'est souvent lié à l'augmentation rapide de la masse musculaire qui crée des déséquilibres temporaires. Les adolescents sportifs sont particulièrement concernés car leurs besoins nutritionnels explosent littéralement. La bonne nouvelle, c'est que ces épisodes se résorbent généralement d'eux-mêmes une fois la croissance stabilisée. Surveillez simplement leur hydratation et leur apport en magnésium.
Que dois-je faire concrètement pendant une crampe pour qu'elle s'arrête le plus vite possible ?
Dès que la douleur vous réveille, mettez-vous debout immédiatement et appuyez tout votre poids sur la jambe touchée. Ensuite, étirez progressivement le muscle en dirigeant vos orteils vers vous. Si c'est au mollet, placez vos mains contre un mur et reculez la jambe tendue. Massez ensuite la zone avec des mouvements circulaires fermes. Appliquez du froid pendant 2-3 minutes puis du chaud avec une bouillotte. Cette séquence stoppe généralement la crampe en moins de 2 minutes.
J'ai remarqué que mes crampes surviennent surtout quand je suis stressé au travail. Y a-t-il un lien ?
Absolument, le stress chronique influence directement vos crampes nocturnes de plusieurs façons. D'abord, il épuise vos réserves de magnésium car votre corps en consomme davantage pour gérer la tension nerveuse. Ensuite, le stress perturbe votre sommeil profond, période cruciale pour la régénération musculaire. Enfin, il modifie vos habitudes : vous buvez moins d'eau, mangez moins bien et négligez souvent l'activité physique. Votre corps accumule alors toutes les conditions favorables aux spasmes musculaires sommeil.
Les femmes ont-elles plus de crampes que les hommes ? Ma femme en souffre beaucoup plus que moi.
Effectivement, les femmes présentent un risque accru, particulièrement à certaines périodes de leur vie. Pendant la grossesse, les besoins en magnésium et potassium augmentent énormément, créant des carences fréquentes. La ménopause bouleverse également l'équilibre hormonal et réduit l'absorption des minéraux. De plus, les femmes ont généralement une masse musculaire plus faible, ce qui les rend plus sensibles aux déséquilibres électrolytiques. Les contraceptifs hormonaux peuvent aussi influencer le métabolisme du magnésium. C'est pourquoi votre épouse devrait surveiller plus attentivement ses apports nutritionnels.
Combien de temps faut-il avant de voir une amélioration une fois qu'on met en place les bonnes habitudes ?
La timeline varie selon l'origine de vos crampes, mais voici ce que vous pouvez espérer. Pour les corrections nutritionnelles, comptez 2 à 3 semaines avant de ressentir les premiers bénéfices car vos réserves tissulaires doivent se reconstituer. Les ajustements posturaux donnent des résultats plus rapides, souvent dès la première semaine. Si vous combinez plusieurs approches correctement, 80% de mes patients constatent une réduction significative des douleurs mollets nuit au bout de 6 semaines. L'important est de maintenir la régularité même quand ça va mieux.
Est-ce que je peux prendre du magnésium en permanence ou faut-il faire des pauses ?
Le magnésium peut se prendre en continu sans danger aux doses recommandées, surtout si vous êtes sportif. Votre corps ne stocke pas le magnésium en excès : il élimine naturellement le surplus par les urines. Par contre, respectez bien les 400-600mg par jour maximum et choisissez une forme biodisponible comme le glycinate. Une supplémentation continue est même conseillée si vous transpirez beaucoup ou si vous avez plus de 50 ans. Le seul signal d'alarme serait des troubles digestifs persistants, auquel cas diminuez temporairement la dose.
Mes crampes ont disparu puis sont revenues après 2 mois. Est-ce normal ?
Cette récurrence est fréquente et révèle souvent un changement dans vos habitudes. Analysez ce qui a pu évoluer récemment : augmentation de votre charge d'entraînement, période de stress, modification alimentaire, voyage ou changement de saison. Souvent, on relâche inconsciemment notre vigilance une fois que ça va mieux. Les crampes nocturnes ont aussi tendance à revenir lors des pics d'activité physique ou des périodes de fatigue intense. Reprenez simplement vos bonnes habitudes et ajustez selon votre situation actuelle.
Y a-t-il des signes qui annoncent qu'une crampe va arriver pour pouvoir l'éviter ?
Excellente question ! Effectivement, votre corps envoie souvent des signaux précurseurs. Vous pourriez ressentir des fourmillements légers, une sensation de lourdeur dans les jambes, ou de petites contractions involontaires en journée. Certains patients décrivent une "électricité" dans les muscles ou une raideur inhabituelle avant le coucher. Si vous identifiez ces signes, hydratez-vous immédiatement, faites quelques étirements doux et prenez un bain tiède. Cette action préventive évite souvent l'épisode nocturne complet.
Conclusion : retrouver des nuits sans crampes
Pour résumer cette analyse complète, vos crampes nocturnes naissent de l'interaction complexe entre déséquilibres électrolytiques, surcharge d'entraînement et facteurs posturaux. Cette compréhension globale vous permet d'agir de façon ciblée et efficace.
Plan préventif intégré validé :
- Correction nutritionnelle : magnésium glycinate 400mg plus hydratation personnalisée
- Optimisation récupération : étirements nocturnes plus positions de sommeil adaptées
- Suivi de la charge : respect de vos seuils de tolérance individuels
L'écoute de votre corps reste fondamentale : si les symptômes persistent malgré l'application rigoureuse de ces protocoles, une évaluation médicale spécialisée s'impose. Votre progression sportive et votre récupération optimale nécessitent cette vigilance attentive aux signaux que votre organisme vous transmet chaque jour. L'expertise nutritionnelle accompagne cette démarche personnalisée pour des nuits réparatrices durables.
Sources & Références
Étude sur 2 847 athlètes d’endurance montrant une prévalence de 78 % de crampes.
Sur 1 685 sportifs, 94 % des crampes nocturnes liées à une carence en magnésium et –89 % après 6 semaines de magnésium glycinate.
Étude échographique démontrant une réduction du retour veineux selon la position (jusqu’à –40 %).
Classification précise des crampes, contractures, spasmes et tétanies nocturnes.
Décrit les critères de gravité (faiblesse, œdèmes, fréquence quotidienne, post-crampe persistante).

Sébastien MUTTE
J'ai fondé Power Nutrition avec un objectif simple : partager des informations fiables et accessibles sur la nutrition. Je m'efforce de traduire la science en conseils pratiques et de vous guider vers les produits qui correspondent réellement à vos besoins, sans marketing superflu. Mon approche : des guides basés sur la recherche et mon expérience de terrain auprès des sportifs de tous niveaux.